L’entrée de la 3D dans l’atelier du sculpteur.
Habituée à traiter les matériaux classiques tels que la terre, le plâtre, le bronze, j’ai découvert en quelques secondes que plonger dans la nouvelle expérience 3D allait d’un seul coup bouleverser notre si cher univers solitaire de l’atelier.
Adieu peut-être les misères du moulage ou le travail titanesque d’un agrandissement ou de la réduction d’une pièce mais bienvenues les questions existentielles ! Qu’est une œuvre d’art dès le moment où elle passe au moulinet du scannage? Que dire du drame de la protection de nos modestes œuvres qui pénètrent droit et entières dans le « cloud universel »?
Rappelons qu’une reproduction 3D se déroule en deux temps distincts. Le premier temps correspond au scan de la pièce et le second, via un programme informatique spécifique, peut se limiter à la production de sa copie conforme mais en réalité, mille autres choses sont permises à partir du premier.
En ce qui me concerne, il ne s’agira nullement d’expérimenter la reproduction mais plutôt d’exploiter les possibilités infinies à partir de l’étape du scannage, ainsi par exemple la découpe au laser de plaques de MDF.